Lancée début 2018, La route du vin Iter Vitis Magon propose de plonger pendant trois à quatre jours dans l’histoire du vin tunisien. Sur le circuit, le voyageur pourra s’arrêter au Musée du Bardo et à celui de Nabeul, où il admirera des pièces carthaginoises et romaines témoignant de l’ancrage de la culture viticole dans ce territoire depuis des siècles. Et qui dit vin dit terroir, paysages, histoire…
Entre les caves de Grombalia et de Kelibia, au cap Bon, les amateurs peuvent découvrir de magnifiques domaines, comme celui de Kurbis ou le château de Domaine Néféris, dont les produits commencent à être exportés. « Grâce notamment aux touristes ! se félicitent les propriétaires. Ceux qui sont dans le vin, mais aussi ceux qui ne savaient pas forcément où ils allaient… Certains professionnels nous ont découverts pendant un voyage ! » Le circuit est promu par des producteurs et par l’Office national du tourisme tunisien.
Promouvoir l’arrière-pays
Au Maroc aussi, des viticulteurs parient sur le vin pour promouvoir l’arrière-pays. Des visites sont organisées sur de nombreux vignobles à proximité de Rabat, sur la côte Atlantique, ou du côté de Meknès, ville impériale.
Ici, un atout : les Français ont laissé derrière eux des caves « cathédrale » typiques du Sud de la France, devenues célèbres au fil du temps. Au Domaine des Ouled Thaleb, à quelques kilomètres de la capitale, des visiteurs réguliers s’ébrouent sur une pelouse, ballon de rouge ou de blanc à la main. Propriétaires et invités déjeunent à l’ombre.
Entre deux siestes, des curieux casablancais découvrent la cave et l’unité de vinification. Les sommeliers, eux, peuvent partager leur savoir-faire. Le patron du domaine La Ferme rouge veut aller plus loin et ouvrir un restaurant pour mettre en valeur les bonnes bouteilles.