Politique
Un jeune garçon lors d’une manifestation contre le régime Bouteflika, en mars 2019 en Espagne (photo d’illustration). © Alvaro Barrientos/AP/SIPA

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Algérie : les promesses du printemps

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Économie

Reportage : Biskra, le potager de l’Algérie

Depuis une dizaine d’années, Biskra et sa région fournissent 40 % de la production agricole nationale, pour un chiffre d’affaires de quelque 3 milliards d’euros. La wilaya fait figure d’exemple à suivre pour tous ceux qui rêvent de voir le pays sortir enfin de sa dépendance aux hydrocarbures.

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Par - envoyé spécial à Biskra
Mis à jour le 27 mars 2019 à 15:28

Des serres dans une exploitation à Biskra, à 400 kilomètres au sud-est d’Alger (photo d’illustration). © YouTube/centurion dz

Quand Mohamed Tahraoui palpe les grappes de tomates cerises qu’il cultive sous serre, il en parle comme le ferait un chef étoilé de ses plats, avec une certaine emphase et beaucoup de poésie. Pas besoin de forcer le trait pourtant, les tomates de Mohamed Tahraoui peuvent largement figurer en bonne place aux menus des meilleures tables.

Biskra, 400 km au sud-est d’Alger, presque aux portes du désert. À l’époque romaine, cette ville appelée Vescera était surtout réputée pour ses thermes. À l’époque coloniale, la bonne société venait y prendre le soleil et profiter de cette lumière exceptionnelle qui a captivé tant de grands noms, d’Henri Matisse à Eugène Fromentin, en passant par André Gide.


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Aujourd’hui, Biskra s’est inventé une nouvelle vie, en devenant le potager de l’Algérie. À 56 ans, l’entrepreneur ne