Il n’est pas retourné en Guinée depuis qu’il a transmis le pouvoir à Alpha Condé, le 21 décembre 2010. Après une éprouvante transition militaire (2008-2010), au cours de laquelle il remplaça le capitaine Dadis Camara, suivie d’un check-up médical, le général Sékouba Konaté fut nommé chef de la Force africaine en attente, à Addis-Abeba.
Commença une aventure marquée par des ennuis judiciaires (en 2013, il fut accusé de trafic de devises, aux États-Unis), par un accident domestique (en 2014, durant son séjour à Addis, il fut gravement brûlé) et, en 2016, par son départ du Maroc, où il avait élu domicile, et où il n’était plus le bienvenu en raison des bruyantes critiques qu’il adressait au pouvoir guinéen.
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Aujourd’hui encore, « il est farouchement opposé à une révision constitutionnelle [qui permettrait à Condé de briguer] un troisième mandat. Il en est obsédé », souffle l’un de ses proches.
L’ancien président de la transition a désormais posé ses valises en France. Avec Aïssatou Bah, son épouse, et ses quatre enfants, il vit dans un pavillon à Enghien-les-Bains, près de Paris. Passionné de débats télévisés, de documentaires de National Geographic et d’enquêtes criminelles, il suit de près l’actualité africaine. Son livre de chevet : L’Art de la guerre, de Sun Tzu. Une stratégie pour mieux rebondir ?