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Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA

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Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie

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Politique

[Édito] La vraie richesse de l’Algérie

Les deux camps qui s’affrontent aujourd’hui, la rue et le pouvoir, ont chacun leurs armes. D’un côté, le nombre et l’espoir ; de l’autre, la puissance et la rouerie. Mais l’avenir est aussi ailleurs. Il existe une foule de cadres compétents, apolitiques, intègres et patriotes capables de jouer un rôle important dans la séquence en cours : les vrais commis de l’État.

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Mis à jour le 12 novembre 2019 à 16:33
Marwane Ben Yahmed

Par Marwane Ben Yahmed

Directeur de publication de Jeune Afrique.

Les Algériens portent un drapeau national géant lors d’une manifestation à Alger, en Algérie, le vendredi 15 mars 2019 (photo d’illustration). © Toufik Doudou/AP/SIPA

Les Algériens ne sont décidément jamais là où on les attend. On les croyait résignés à courber l’échine, à attendre que le temps fasse son œuvre et que la fatalité biologique impose le changement à la tête de leur pays. Et voilà qu’ils se réveillent subitement et se mobilisent en masse pour accélérer le mouvement.

On craignait un déferlement de violence lors des gigantesques manifestations qui se multiplient depuis des semaines. Et voilà que les contestataires montrent un vrai sens civique, une conscience de leurs responsabilités en tous points remarquable. Ils donnent ainsi une leçon au monde entier. Pas une vitre brisée, pas une dégradation, pas un coup. On est loin des « gilets jaunes » français !