Le 19 février, le général Lassina Doumbia, chef d’état-major des armées, a, dans une note écrite, informé les militaires de la régularisation de leurs grades. Cette décision a d’abord créé une polémique et alimenté des soupçons de favoritisme, la grande majorité des promus portant un nom à consonance nordiste. Mais elle a surtout apaisé la grogne du contingent 8400, qui, en janvier et en mai 2017, avait été à l’origine d’une mutinerie dans plusieurs villes.
Les questions d’avancement faisaient en effet partie des revendications des mutins, dont certains avaient perçu des primes exceptionnelles sans être promus en 2014 et en 2017.
>>> À LIRE – Côte d’Ivoire : retour sur une étrange mutinerie
Nommés sergents-chefs
Cette année-là, face à leur mécontentement, le ministère de la Défense avait créé une commission chargée d’étudier au cas par cas les quelque 1 000 réclamations recensées. À l’issue des délibérations, plus de 300 militaires ont obtenu gain de cause. Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense, a ensuite pris un arrêté pour les nommer sergents-chefs.