Le 15 février, lors d’une cérémonie de vœux devant le corps diplomatique à Kinshasa, le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu – un fidèle de Kabila – a préparé pour le nouveau président un discours dans lequel ce dernier devait « lancer un appel pressant pour la levée des sanctions » de l’Union européenne (UE) visant quatorze responsables sécuritaires de l’ancien régime.
Félix Tshisekedi a découvert cette phrase au dernier moment et a refusé de la prononcer, alors qu’elle figurait déjà dans la version écrite distribuée à la presse. « Le chef de l’État n’a pas voulu obéir à une forme de pression, d’où qu’elle vienne », confie l’un de ses proches.
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Pour mettre fin à une brouille d’un an avec les Européens, le nouveau président congolais vient d’accepter la réouverture de la Maison Schengen, qui traite à Kinshasa les demandes de visa pour l’UE. Côté congolais, l’accord n’a pas été signé par le ministre She Okitundu mais par François Beya, le nouveau conseiller sécurité à la présidence. Sur le plan de la diplomatie, le camp Kabila perd du terrain.