C’est par un courrier adressé au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, mi-février, que le leader de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) a refait parler de lui. Housseini Amion Guindo, 48 ans, y annonce le retrait de son parti, qui compte cinq députés, du cadre de concertation nationale, censé réfléchir à la modification de la Constitution – un cadre boycotté par plusieurs partis d’opposition. Il lui reproche de ne pas être assez « inclusif ».
Sa démission avait été mal perçue par IBK
Depuis la présidentielle de juillet 2018, lors de laquelle il a obtenu 3,89 % des suffrages, il s’est retiré du devant de la scène et a connu des problèmes de santé. Sa démission du poste de ministre de l’Éducation à quelques mois du scrutin, puis son investiture par la Codem avaient été mal perçues dans l’entourage d’Ibrahim Boubacar Keïta, qu’il avait soutenu au second tour, en 2013. Les législatives, prévues pour le 9 juin, sont le prochain objectif de Guindo. Il dénonce une prorogation anticonstitutionnelle du mandat des élus après plusieurs reports des élections, initialement fixées fin 2018.