Présidentielle au Sénégal : opposition cherche second tour

Affaiblie et encore tributaire d’Abdoulaye Wade, qui appelle au boycott d’un scrutin qu’il dit « verrouillé », l’opposition jouera gros le 24 février. Parviendra-t-elle à mettre Macky Sall en ballotage ?

Le candidat sénégalais à la présidentielle, Ousmane Sonko © SEYLLOU/AFP

Le candidat sénégalais à la présidentielle, Ousmane Sonko © SEYLLOU/AFP

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Publié le 19 février 2019 Lecture : 7 minutes.

Dans un bureau de vote à Fatick, lors du premier tour du scrutin pour la présidentielle 2019 au Sénégal. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique
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Présidentielle au Sénégal : un « coup KO » réussi pour Macky Sall

La Commission nationale de recensement des votes a proclamé le jeudi 28 février Macky Sall vainqueur au premier tour de la présidentielle. Le président élu a aussitôt annoncé « tendre la main » à l’opposition, dont ses quatre adversaires avaient renoncé à contester les résultats devant le Conseil constitutionnel.

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Même le plus pessimiste des opposants n’aurait songé à pareil scénario. Fin 2018, c’est une opposition dispersée, mais forte de 26 représentants, qui avait déposé ses dossiers de candidature devant le Conseil constitutionnel. Or seuls quatre d’entre eux ont reçu des « sages » l’autorisation de défier le président sortant dans les urnes. Pour dénicher un équivalent à cette compétition restreinte qui, le 24 février, opposera à Macky Sall un quatuor composé de Madické Niang, El Hadji Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko, il faut remonter jusqu’en 1988, où seulement quatre candidats avaient concouru.

Trente ans plus tard, décimée par la nouvelle loi sur les parrainages citoyens – qui s’est révélée un impitoyable couperet –, l’opposition accuse le coup. Elle n’en est pas pour autant devenue aphone. Quotidiennement, par conférences de presse et communiqués interposés, les détracteurs de l’exécutif déversent leur vindicte sur celui qu’ils accusent de vouloir les museler collectivement.

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« En nous privant de nos droits constitutionnels et en mettant le pays sous le joug de l’oppression contre les valeurs démocratiques et la sauvegarde des libertés, le président Macky Sall et son régime ne nous laissent aucun autre choix, pour la défense de nos droits citoyens et républicains, que celui de la confrontation politique », déclarait ainsi Malick Gakou, du Grand Parti, le 21 janvier.

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