En août 2018, Paul Biya avait promis à Gilles Thibault, l’ambassadeur de France, qu’il proposerait un rendez-vous au cardinal Christian Tumi, l’archevêque émérite de Douala. Cet ecclésiastique critique envers le pouvoir projetait d’organiser la All Anglophone Conference (AAC), censée constituer la première étape d’un dialogue national de sortie de crise.
Ces assises devaient rassembler les anglophones des tendances unionistes, fédéralistes et séparatistes, qui s’opposent notamment sur la forme de l’État.
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Plus sur l’agenda politique
Or, cinq mois plus tard, aucun contact n’a été établi entre le président et le cardinal. La conférence avait été reportée du 19 octobre aux 21 et 22 novembre 2018, avant de disparaître de l’agenda politique.
Menacé par les Ambazoniens, l’universitaire fédéraliste Simon Munzu a, depuis, démissionné du comité d’organisation, dont il était la cheville ouvrière. Le journaliste Elie Smith, qui l’a remplacé, continue de lever des fonds destinés à financer cette initiative.