1. Casque bleu
En 1960, lorsqu’elle vient au monde à Chefchaouen (Rif), son père est à l’autre bout du continent. Sous-officier dans les Forces armées royales, il figure parmi les premiers Casques bleus marocains affectés au Zaïre. À son retour au pays, il s’installe avec sa famille à Marrakech, où grandit Latifa.
2. Matheuse
Brillante à l’école, elle obtient un bac en sciences mathématiques en 1978. Sa famille la contraint à suivre des études scientifiques, mais, en deuxième année universitaire, elle se rebelle et s’inscrit en école de journalisme.
3. Passionnée
Adolescente, elle dévorait tous les magazines qui traînaient à la maison. À l’Institut supérieur de l’information et de la communication (Isic), elle se passionne pour ses études et finit major de sa promotion en 1983. C’est aussi avec un journaliste qu’elle a fait sa vie : Najib Refaif, un célèbre chroniqueur, qu’elle a épousé il y a trente-cinq ans. Le couple a trois enfants.
4. Superpédagogue
L’Isic est comme sa deuxième maison. Après y avoir enseigné durant une vingtaine d’années, elle prend la direction de cet institut public. Les générations de journalistes qu’elle a formés évoquent une « pédagogue exceptionnelle » qui « a révolutionné l’organisation et la formation de l’école ».
5. Féministe
Elle a cosigné deux livres : Femmes et médias et Femmes et politique. À son entourage, elle dit volontiers qu’elle doit son ascension à « la sollicitude royale à l’égard de la femme marocaine ».
>>> À LIRE – [Analyse] Pourquoi la cause des femmes patine au Maroc
6. Cercle fermé
Après un bref passage à la radio nationale, elle est nommée secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères, en 2007. Elle y trouve une nouvelle vocation et parvient à se faire une place dans le cercle très fermé des diplomates de carrière.
7. Décorée
Dans ses fonctions d’ambassadeur, à Sofia et à Tunis, elle a été appréciée pour son dynamisme. En Bulgarie, elle a été décorée de l’Ordre du chevalier de Madara. Elle a également reçu la Légion d’honneur en 2015.
8. Matinale
Depuis des décennies, ses journées commencent à 5 heures du matin devant une pile de journaux. Une habitude que cette travailleuse acharnée n’a jamais perdue, même lorsqu’elle vivait hors du Maroc.
9. Toujours prête !
Avant même de quitter l’ambassade du Maroc en Tunisie, où elle est restée en poste pendant deux ans, elle a dû se jeter dans le bain de l’audiovisuel. Au lendemain de sa nomination à la tête de la Haca, elle représentait déjà cette institution lors d’événements publics.
10. Touche personnelle
La nouvelle patronne de l’audiovisuel marocain se donne le temps d’étudier le fonctionnement de la Haca avant d’y apporter sa touche personnelle. Son principal défi : libéraliser les chaînes de télévision, alors que le secteur public garde le monopole des fréquences.