Emmanuel Macron, à l’occasion de sa visite au Tchad (les 22 et 23 décembre), envisage de prononcer un discours à la Maison de la femme, à N’Djamena, sur l’un de ses thèmes favoris : l’implication des femmes dans le développement. Surtout, il évoquera avec Idriss Déby Itno (qu’il surnomme avec malice « le Napoléon Bonaparte de l’Afrique centrale ») la recrudescence des activités de Boko Haram et la crise centrafricaine.
L’influence croissante de Moscou
Depuis des mois, la présence de conseillers russes auprès de Faustin-Archange Touadéra préoccupe Français et Tchadiens. Le 11 octobre, lors du sommet de l’OIF en Arménie, Emmanuel Macron et Idriss Déby Itno, épaulés par Denis Sassou Nguesso et Ali Bongo Ondimba, avaient mis en garde le président centrafricain contre l’influence croissante de Moscou qui cultive par ailleurs de bonnes relations avec le Soudanais Omar el-Béchir.
Improvisant un minisommet – alors que Touadéra souhaitait quitter Erevan –, Macron avait plaidé en faveur d’une médiation de l’UA.
Pour préparer son séjour au Tchad, le président français y a dépêché Franck Paris, son conseiller Afrique, que Déby Itno a reçu une heure durant, le 12 décembre.