
Le président iranien Hassan Rohani, le 17 novembre 2018. © AP/SIPA
Le secteur des hydrocarbures, qui représente 80 % des exportations de l’Iran, est le principal touché par les sanctions américaines. Quels sont les pays à avoir suspendu leurs importations ? Lesquels sont exemptés pour plusieurs mois ? Réponses, en une infographie.
Le 5 novembre à 00 h 01, heure de Washington, les sanctions visant les entreprises travaillant avec l’Iran sont entrées en vigueur. En vertu de leurs effets extraterritoriaux, elles ne concernent pas seulement les sociétés américaines. Et le secteur des hydrocarbures, qui représente 80 % des exportations de l’Iran, est le principal touché. En octobre, la production du pays approchait 1,6 million de barils par jour (b/j), soit 1 million de moins qu’entre janvier et août.
Vers une poursuite des échanges commerciaux avec Téhéran ?
Face aux mesures américaines, seuls huit pays bénéficient d’une exemption : la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Italie, la Grèce, la Turquie et Taïwan, qui représentent, selon l’hebdomadaire spécialisé Petrostrategies, 84 % des volumes totaux exportés par Téhéran au premier semestre de 2018. Ces exceptions seront cependant limitées à six mois, le temps pour ces États de trouver d’autres sources d’approvisionnement. Des quotas bien plus drastiques que les niveaux d’importation actuels ont aussi été imposés par Washington : 360 000 b/j pour la Chine, 300 000 b/j pour l’Inde et 200 000 b/j pour la Corée du Sud.
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Les clients internationaux de brut iranien n’ont pas encore tous annoncé leur décision quant à la poursuite des échanges commerciaux avec Téhéran. En ce qui concerne le continent, le Soudan et l’Afrique du Sud notamment n’ont pas officiellement déclaré cesser leurs importations.

© Infographie JA
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