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Côte d’Ivoire : la machine Bakayoko
Depuis 2011, il est député de cette région située dans le nord de la Côte d’Ivoire, comme l’a été avant lui l’un de ses oncles, Youssouf Bakayoko. Président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) depuis 2010, c’est lui qui, en décembre de cette même année, avait proclamé les résultats de l’élection présidentielle depuis l’hôtel du Golf, où était retranché Alassane Ouattara.
Honni par le Front populaire ivoirien (FPI), ce diplomate, ministre des Affaires étrangères de 2005 à 2010, est une figure du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). S’il n’est pas particulièrement proche de son oncle, Hamed Bakayoko est en revanche très lié à son frère aîné, Zoumana. Premier adjoint au maire du Plateau, la commune du centre d’Abidjan, c’est un businessman, patron notamment de la Compagnie ivoirienne de transport lagunaire, Citrans.
Patron des francs-maçons ivoiriens
Hambak peut aussi compter sur sa femme, Yolande, avocate au barreau d’Abidjan, avec laquelle il a eu quatre enfants. Avec son père, Emmanuel Tanoh, Yolande a fait partie du collectif d’avocats qui, en 1999, avait défendu Alassane Ouattara dans l’affaire de son certificat de nationalité.
Ancien bâtonnier, membre du Conseil constitutionnel et du Rassemblement des républicains (RDR), Emmanuel Tanoh est un membre éminent de la Grande Loge de Côte d’Ivoire. Il a coopté Hamed Bakayoko pour qu’il y entre. Et Hambak en a gravi tous les échelons : depuis 2015, il est le nouveau patron des francs-maçons ivoiriens.