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Togo : la sortie de crise, c’est par où ?
Tout en couleurs et en lumière, la ville de Lomé semble se remettre doucement des années de morosité ! Le front de mer et les quartiers du centre-ville ont fait peau neuve et sont devenus une nouvelle attraction dans la sous-région. « Lomé, c’est le must… », déclare un Béninois qui vient s’encanailler dans les boîtes de la capitale togolaise tous les week-ends.
Quant à Ornella et ses copines, elles s’y rendent « régulièrement » pour « faire du shopping » dans des magasins de prêt-à-porter ou des épiceries fines. Beaucoup d’autres viennent découvrir les nombreux restaurants, les nouveaux hôtels, les musées… « C’est une ville chaleureuse. Ici, l’ambiance a une saveur particulière », témoigne un couple de visiteurs ghanéens qui se prélasse sur la plage.
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Des allures de métropole
L’attrait qu’exerce aujourd’hui la capitale togolaise sur les touristes de la sous-région semble démontrer que le grand pari lancé en 2010 par les autorités togolaises pour moderniser l’agglomération de Lomé est en passe d’être réussi. L’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique (Anasap), créée le 12 décembre 2013, a amélioré spectaculairement le cadre de vie des habitants.
Aujourd’hui, la ville respire grâce à de larges artères qui lui donnent des allures de grande métropole. Les transformations ont été réalisées dans le cadre du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) du Grand Lomé. Ce plan définit les projets prioritaires d’assainissement et les principaux points de rejet des eaux usées. Il localise également les endroits devant servir de centres de regroupement des ordures ménagères.
Lutte contre les inondations
Doté de 177 milliards de F CFA (près de 270 millions d’euros), le SDAU porte aussi sur la restructuration et la rénovation du centre-ville, la gestion des quartiers inondables ainsi que la construction d’équipements publics, d’immeubles de bureaux et d’habitations. Entre la ville de Lomé, fortement urbanisée, et sa périphérie, essentiellement rurale, les articulations sont construites pour « gommer les disparités infrastructurelles et réduire la pauvreté urbaine », selon le ministère chargé de l’Urbanisme.
En novembre 2016, le président togolais démarrait officiellement les travaux d’assainissement de la ville de Lomé et l’aménagement du « quatrième lac ». Deux ans plus tard, de nombreux ouvrages sont prêts, et ce plan d’eau de 26 ha équipé de longs collecteurs de plus de 8 km a été inauguré en juin dernier.
Une série de travaux de réhabilitation et d’amélioration du réseau de drainage des eaux pluviales ont par ailleurs été réalisés à travers le Grand Lomé. Et beaucoup de chantiers sont encore en cours : dans le canton voisin de Togblékopé, un programme de lutte et de prévention contre les inondations a par exemple été lancé en avril pour un coût de 9 milliards de F CFA.