Au début de 2018, l’ancien président sud-africain a enfin savouré sa revanche sur Jacob Zuma, son éternel rival, que l’ANC a contraint à la démission. « Il était devenu évident depuis plusieurs années que les intérêts de notre pays seraient mieux défendus si M. Zuma cessait d’être président », s’est félicitée la Fondation Mbeki.
À travers elle, Thabo Mbeki, 76 ans, s’efforce de faire vivre son héritage politique, et en particulier le concept de « renaissance africaine », popularisé dans les années 2000. Il a failli reprendre son bâton de pèlerin sur le continent en août, quand la SADC a envisagé de le nommer envoyé spécial pour la RD Congo – une suggestion que Kinshasa a rejetée.
Contre la réforme agraire de Ramaphosa
Mbeki n’a pas pour autant renoncé à peser sur le débat public. Il a ainsi fait connaître son opposition au projet de Cyril Ramaphosa, l’actuel président, de redistribuer des terres appartenant à des Blancs en les expropriant sans indemnisation, et a accusé l’ANC d’être devenu un « parti noir ».