Maroc – OCP : une dette importante mais soutenable

Entre 2018 et 2027, OCP devra réaliser un effort financier sans précédent pour mettre à exécution son plan de développement. Environ 100 milliards de dirhams (9,1 milliards d’euros) seront investis. Pour y parvenir, l’Office se tournera vers différents bailleurs et continuera de recourir aux emprunts obligataires dont les taux sont en baisse pour ne pas assécher sa trésorerie.

Mostafa Terrab est le PDG du producteur d’engrais marocain OCP © Alexandre Dupeyron pour Jeune Afrique

Mostafa Terrab est le PDG du producteur d’engrais marocain OCP © Alexandre Dupeyron pour Jeune Afrique

Publié le 23 octobre 2018 Lecture : 1 minute.

Le phosphate du Sahara est expédié au port d’Al Masra, en cours de modernisation. © HOC/OCP
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Maroc – OCP : voyage au cœur de l’empire des phosphates

En dix ans, l’Office chérifien des phosphates s’est métamorphosé en géant des engrais. Face aux Chinois, aux Américains et aux Saoudiens, il vise aujourd’hui la place de numéro un mondial, sans oublier d’appuyer la stratégie du royaume partout où il le peut. De la recherche scientifique au développement du Sahara.

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En mai, le groupe marocain avait ainsi collecté 5 milliards de dirhams sur le marché domestique. Cette opération faisait suite à deux levées à l’international, en 2014 et en 2015, cumulant 2,55 milliards de dollars. Des opérations qui ont alourdi la dette d’OCP, estimée en juin à 45 milliards de dirhams. Cette somme colossale représente environ trois fois l’Ebitda du groupe et génère d’importantes charges financières.

Un accord avec l’État

Au premier semestre, ces coûts ont atteint 800 millions de dirhams, quand ils étaient de plus de 1,1 milliard l’an dernier. Ce fardeau n’est pas sans effet sur la performance du groupe. Lors des derniers résultats financiers, Mostafa Terrab a préféré insister sur la progression des ventes, mais OCP a accusé une perte de 1,6 milliard de dirhams, alors que, sur la même période, l’année dernière, son bénéfice atteignait 1 milliard de dirhams.

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Mais les analystes n’y voient pas un véritable motif d’inquiétude. D’autant que le groupe vient de trouver un accord avec l’État concernant la récupération d’une créance de 20 milliards de dirhams relative au règlement d’arriérés de TVA. Une fois comptabilisé, cette somme permettra de réduire significativement l’endettement du groupe.

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