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Au Cameroun, les indépendantistes font peser une menace sur la présidentielle du 7 octobre 2018. © Akintunde Akinleye/REUTERS

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Présidentielle au Cameroun : les dessous de l’accord de coalition entre Akere Muna et Maurice Kamto

Avant de se désister au profit de Maurice Kamto, Akere Muna a tenu à faire figurer certains principes dans l’accord de coalition, tout en gardant en tête la perspective des législatives de 2019 avec ses alliés de la Plateforme pour la Nouvelle République.

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Mis à jour le 17 octobre 2018 à 12:56

Akere Muna et Maurice Kamto (à droite). © Jean-Pierre Kepseu / Adrienne Surprenant/Collectif Item

Le 5 octobre, deux jours avant la présidentielle, Akere Muna (FDP) a apporté son soutien à Maurice Kamto (MRC). Mais quelques heures plus tôt, à Garoua (Nord), leurs tractations battaient encore leur plein. L’ancien bâtonnier voulait s’assurer que Kamto partageait ses vues au sujet de la résolution de la crise anglophone.

La perspective des législatives de 2019

Il a donc tenu à faire figurer dans l’accord le principe d’une conférence – au cours de laquelle sera étudié le passage du pays au fédéralisme –, la libération des protestataires, ainsi que la création d’une commission chargée de la reconstruction des villages et de la réinstallation des déplacés.

Muna a ensuite appelé à voter Kamto, puis l’a regardé se proclamer vainqueur, le 8 octobre. Persuadé que son destin n’est pas lié au MRC, il s’est déjà tourné vers un autre chantier : celui de maintenir l’union entre ses alliés de la Plateforme pour la Nouvelle République, qui ont pu être déçus par son désistement, afin de créer un parti dans la perspective des législatives de 2019.