Afrique centrale – Daniel Ona Ondo : « Il faut gérer nos ressources pétrolières autrement »

Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac depuis un an et demi et ancien Premier ministre gabonais, détaille ici son plan d’action pour sortir la zone de la sévère crise qui l’affecte.

Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, ancien Premier ministre gabonnais, dans son bureau, à Libreville, le 28 janvier 2016. © Xavier Bourgois pour JA

Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, ancien Premier ministre gabonnais, dans son bureau, à Libreville, le 28 janvier 2016. © Xavier Bourgois pour JA

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Publié le 20 septembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Drapeaux des pays membres de la Cemac au siège de l’organisation, à Bangui, en 2016 © Vincent Fournier/Jeune Afrique/
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Afrique centrale : l’heure de la relance ?

L’heure de la relance a sonné pour les pays de la Cemac, qui doivent maintenant diversifier leurs économies dans une logique d’intégration. C’est tout l’enjeu du sommet de Malabo, prévu en novembre.

Sommaire

Jeune Afrique : La crise économique est-elle en passe d’être maîtrisée en zone Cemac ?

Daniel Ona Ondo : La situation demeure fragile. La vie des populations reste fortement affectée. Il faut donc persévérer dans nos efforts pour redresser les comptes publics et reconstituer les réserves de change. Le solde budgétaire devrait être positif pour 2018, ce qui nous donnera une plus grande marge de manœuvre pour soutenir la relance.

Votre Commission s’est inquiétée des taux d’endettement affichés par les pays membres. Comment y remédier ?

Cette crise a en effet mis en lumière le réendettement rapide des pays. Entre 2010 et 2017, le taux d’endettement global de la zone est en effet passé de 12 % à plus de 50 % du PIB. La faible qualité des statistiques peut expliquer une prise en compte erronée par les États de l’évolution de leur dette publique.

Mais nous devons surtout veiller à instaurer une autre gestion de nos ressources pétrolières, qui doivent être consacrées au renforcement de l’épargne publique, à l’accélération du désendettement et au financement des stratégies de diversification. Cette crise a mis en exergue la nécessité de diversifier nos économies. Nous n’avons pas d’autre choix.

Bien s’informer, mieux décider

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