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Afrique centrale : l’heure de la relance ?
Jeune Afrique : La crise économique est-elle en passe d’être maîtrisée en zone Cemac ?
Daniel Ona Ondo : La situation demeure fragile. La vie des populations reste fortement affectée. Il faut donc persévérer dans nos efforts pour redresser les comptes publics et reconstituer les réserves de change. Le solde budgétaire devrait être positif pour 2018, ce qui nous donnera une plus grande marge de manœuvre pour soutenir la relance.
Votre Commission s’est inquiétée des taux d’endettement affichés par les pays membres. Comment y remédier ?
Cette crise a en effet mis en lumière le réendettement rapide des pays. Entre 2010 et 2017, le taux d’endettement global de la zone est en effet passé de 12 % à plus de 50 % du PIB. La faible qualité des statistiques peut expliquer une prise en compte erronée par les États de l’évolution de leur dette publique.
Mais nous devons surtout veiller à instaurer une autre gestion de nos ressources pétrolières, qui doivent être consacrées au renforcement de l’épargne publique, à l’accélération du désendettement et au financement des stratégies de diversification. Cette crise a mis en exergue la nécessité de diversifier nos économies. Nous n’avons pas d’autre choix.