En septembre 2016, il était revenu de lui-même à Ouagadougou pour être entendu sur son rôle dans la répression de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Poursuivi pour « complicité d’homicides volontaires, coups et blessures volontaires », il a comparu à partir d’avril 2017 devant la Haute Cour de justice en compagnie de 33 autres ministres de son gouvernement.
Mais la défense ayant déposé une requête en inconstitutionnalité, le procès a été suspendu, et Tiao remis en liberté provisoire. Il vit depuis dans son village de Pouni, dans la province du Sanguié (Centre-Ouest), où il est un initié de la confrérie des masques traditionnels. Il continue toutefois à se rendre de temps en temps à Ouagadougou. Le procès, lui, pourrait reprendre au dernier trimestre de 2018.

L’ancien Premier ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao, lors du Forum économique international des Amériques en 2014. © Ryan Remiorz/AP/Sipa