Ministre de la Défense puis des Affaires étrangères sous Ben Ali, Kamel Morjane a été l’une des rares personnalités de l’ancien régime à détenir un maroquin au lendemain de la révolution. Reconduit à la tête de la diplomatie après la fuite du président et de sa famille, il sera poursuivi quelques jours plus tard pour leur avoir fait délivrer des passeports, avant d’être relaxé.
Parmi les signataires de l’accord de Carthage
Très attaché au Mouvement destourien, fondé par Bourguiba, cet ancien fonctionnaire international lance en 2011, malgré quelques ennuis de santé et un vif rejet des caciques du régime Ben Ali, le parti Al Moubadara, qu’il dirige toujours à 70 ans.
Il remporte 5 sièges (sur 217) à la Constituante de 2011 et, en 2014, se retire de la course à la présidentielle faute de soutiens. Échouant à réunir les destouriens, Al Moubadara s’est essoufflé, mais figure tout de même parmi les signataires de l’accord de Carthage (2016), qui édicte une feuille de route au gouvernement.