À Nouakchott, dans la soirée du 28 juin, Louise Mushikiwabo, qui brigue le poste de secrétaire général de l’OIF, a reçu le soutien officiel du Comité des candidatures de l’UA (quinze pays membres). Soutien entériné par les chefs d’État réunis au sommet de Nouakchott, du 1er au 2 juillet.
Si, en coulisses, plusieurs délégués ont fait part de leurs réticences à l’égard d’une candidature jugée par eux trop « anglophone », le nom de la ministre rwandaise des Affaires étrangères a finalement fait consensus.
Position de force
Aucun autre État africain n’a présenté de personnalité face à la Canadienne Michaëlle Jean, qui n’avait pas fait le déplacement en Mauritanie et dont l’entourage espérait voir l’UA se déclarer incompétente.
Mushikiwabo était arrivée en position de force au 31e sommet de l’UA. Le 28 juin au matin, en tant que représentante du pays qui préside l’organisation panafricaine, elle avait dirigé le Conseil exécutif – organe qui réunit tous ses pairs.
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Les chefs d’État africains resteront libres de suivre ou non la recommandation de l’UA lors du prochain sommet de la Francophonie à Erevan (Arménie), en octobre. « Mais nous allons tout faire pour soutenir sa candidature auprès de nos membres », confie une source au sein de la Commission de l’UA.