
Plusieurs personnes traversent un pont lors des inondations de Ait Melloul à Agadir. © Fadel Senna/AFP.
Décembre 2014 : le Sud marocain est ravagé par de terribles intempéries. Le bilan est lourd : 50 morts et des dégâts qui s’élèvent à plusieurs dizaines de millions de dirhams.
La presse tire à boulets rouges sur le manque d’anticipation de l’État et critique la marginalisation des régions méridionales. Les internautes, eux, optent pour la solidarité. Sur Twitter, le hashtag #100DHpouraider est lancé par des citoyens qui proposent, via une plateforme de financement participatif, de verser 50 dirhams (4,50 euros) minimum dans une cagnotte collective en faveur des victimes.
Elle récoltera 100 000 dirhams en moins de vingt-quatre heures. Surtout, plusieurs grandes entreprises, encouragées par les internautes, décident d’y participer. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Économie numérique, soutient activement l’initiative et fait don de 400 000 dirhams à travers son groupe privé.
Depuis, plusieurs opérations de ce type ont permis de financer les bourses d’étude de jeunes méritants. Le comble : à ce jour, le crowdfunding n’est pas encore réglementé au Maroc. Mais un projet de loi a été déposé au Parlement en mars.
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