Mauritanie : Mohamed Ould Abdelaziz toujours maître du jeu

En confirmant qu’il ne briguerait pas un troisième mandat en 2019, Mohamed Ould Abdelaziz rebat les cartes tout en gardant la main. Tandis que la classe politique s’agite à l’approche des élections législatives et locales de septembre.

Mohamed Ould Abdelaziz à Banjul, le 18 février 2017, lors de l’investiture du président gambien, Adama Barrow. © Seyllou/AFP

Mohamed Ould Abdelaziz à Banjul, le 18 février 2017, lors de l’investiture du président gambien, Adama Barrow. © Seyllou/AFP

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 2 juillet 2018 Lecture : 5 minutes.

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. © AMI pour J.A.
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Mauritanie : bouffée d’air frais

Côte politique, fini le boycott des élections par l’opposition. Côté économique, la croissance est de retour. Le pays hôte du 31e sommet de l’UA respire un peu mieux.

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La Mauritanie est en effervescence, et pas à cause du sommet de l’Union africaine ou de la visite officielle du président Macron au début de juillet. Ce sont les élections législatives, municipales et régionales, prévues pour le début de septembre, qui mettent le monde politique en transe, car l’heure des alliances et des trahisons a sonné pour affronter ces échéances déterminantes.

La majorité est brinquebalante. Un certain nombre de ses membres inspirés, dit-on, par le Premier ministre, Yahia Ould Hademine, ont inondé les rues de Nouakchott de panneaux appelant le président Mohamed Ould Abdelaziz à se présenter en 2019 à la présidentielle pour la troisième fois. Ce que la Constitution lui interdit et ce que lui-même a d’ailleurs assuré qu’il ne ferait pas. Une telle insistance fait désordre.

>>> A LIRE – Mauritanie : qui pour succéder à Mohamed Ould Abdelaziz en 2019 ?

L’Union pour la République (UPR), le parti majoritaire créé en 2009 pour soutenir Mohamed Ould Abdelaziz est en pleine refonte en vue d’une mise en ordre de bataille. En fait, le chef de l’État a été furieux de la faible mobilisation de l’UPR pour défendre ses réformes constitutionnelles, adoptées par référendum le 5 août 2017. Il a décidé d’en changer les structures et d’en remplacer les cadres afin de lui donner la pugnacité qu’elle n’a jamais eue. En ce moment, des batailles font rage pour obtenir l’investiture UPR.

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