« Parfaite », la fondatrice de « l’Église catholique privée » de Banamè, a déclenché l’ire de Patrice Talon, qui a menacé de sévir. Elle a publiquement déclaré qu’elle a été à l’initiative de la visite du chef de l’État au Vatican le 18 mai, réactivant les reproches que l’on a faits à ce dernier à propos de sa supposée double appartenance à l’Église catholique romaine et à celle de Banamè.
Lors de leur entretien en tête-à-tête, le pape François et Patrice Talon avaient évoqué le sujet de « l’Église catholique privée » de Banamè, dont la fondatrice a soutenu le chef de l’État béninois pendant sa campagne électorale de 2016.
Un document confidentiel
François avait alors notamment plaidé auprès de Patrice Talon pour qu’il gère cette affaire « avec lucidité, pour ne pas laisser s’égarer les Béninois ». La secte prive en effet l’Église catholique locale de ses prêtres et religieuses.
Le cardinal et secrétaire d’État Pietro Parolin a ensuite remis au président béninois un document confidentiel sur Banamè, censé démontrer la dangerosité de cette secte.