Le 25 mai, la cellule de Marafa Hamidou Yaya a été fouillée de fond en comble, et des documents concernant sa défense ont été saisis. Des brouilleurs téléphoniques ont par ailleurs été installés dans cette prison située au sein du secrétariat d’État à la Défense, où il est détenu depuis 2012.
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Sur la liste américaine des prisonniers politiques
Le droit de visite est réduit à ses enfants et à ses avocats, et la surveillance militaire, renforcée. Condamné à vingt ans de prison ferme, l’ex-ministre d’État chargé de l’Administration territoriale n’a jamais renoncé à briguer la présidence du Cameroun.
Dans cette perspective, il est le chouchou des Américains, qui l’ont inscrit sur leur liste des prisonniers politiques. Quelques mois après sa condamnation, Robert P. Jackson, alors ambassadeur des États-Unis à Yaoundé, lui avait rendu visite. Et le 17 mai, l’actuel ambassadeur, Peter Henry Barlerin, a suggéré à Paul Biya de « réfléchir » à l’image qu’il laisserait aux générations futures.