
Le ministre tunisien des Technologies de la communication et de l’Économie numérique Anouar Maârouf, lors d’un gala à Hammamet (Tunisie), le 26 octobre 2016 © ITU Pictures/Flickr
Avec le Startup Act, le gouvernement espère faciliter la naissance et le développement de start-up en simplifiant les procédures et en ouvrant l’accès aux financements.
La Tunisie veut offrir à ses start-up un contexte propice à leur épanouissement. Le 13 décembre 2017, le conseil ministériel a donc approuvé le Startup Act, un projet d’une trentaine de mesures pensé en 2016 par les équipes de l’ex-ministre des Technologies de la communication et de l’Économie numérique, Noomane Fehri, pour simplifier les procédures administratives et faciliter l’accès au financement. L’objectif étant de doper l’entrepreneuriat et les investissements dans le numérique et de faire de la Tunisie une « start-up nation ».
Cadre réglementaire révolutionnaire
En discussion à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le projet est désormais porté par Anouar Maarouf, successeur de Noomane Fehri, qui, le 5 mars, en a détaillé plusieurs points devant l’ARP. Le Startup Act propose d’abord la définition d’une start-up et l’attribution d’un label, puis poursuit par plusieurs mesures parmi lesquelles des exonérations et abattements fiscaux, une prise en charge des dépôts de brevets ou encore la possibilité d’ouvrir un compte spécial en devises.
Considéré comme un cadre réglementaire révolutionnaire pour le secteur, le projet, à peine dévoilé, inspirait déjà ses voisins. Lorsqu’en août 2017 le jeune secrétaire d’État à l’Investissement marocain, Othman El Ferdaous, lance le hashtag #fikrainvest pour que les internautes proposent des idées sur l’investissement, un twitto marocain répond : « Copier-coller le Tunisia Startup Act. Ce serait déjà énorme. »
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