Maroc – Sahara occidental : les Bouaida, gardiens du bastion RNI aux portes du désert

À travers Rassemblement national des indépendants (RNI) son parti historique, la famille Bouaida s’est imposée en politique aux portes du Sahara. Aujourd’hui c’est Mbarka Bouaida la dernière de la fratrie qui est la chef de file.

Mbarka Bouaida © Karen Bleier/AFP

Mbarka Bouaida © Karen Bleier/AFP

fahhd iraqi

Publié le 1 mars 2018 Lecture : 1 minute.

Quartier populaire de la ville de Dakhla, au Sahara occidental (Maroc) © Vincent Fournier/JA
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Maroc : les cinq familles qui comptent au Sahara occidental

Au lendemain de la récupération du Sahara occidental en 1975, Rabat s’était appuyé sur une élite du cru pour défendre sa cause. Choyées par le Palais, ces figures locales continuent de servir d’atout diplomatique.

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C’est la famille la plus connue de la tribu des Aït Lahcen, une autre branche importante dans l’équilibre tribal qui règne au Sahara. Son fief : la région de Guelmim-Oued Noun, la porte du Sahara, avec des ramifications de Tan-Tan jusqu’à Laayoune. L’influence de cette famille remonte au temps où Ali Bouaida occupait le poste de gouverneur de la province de Tarfaya sous Hassan II, puis celui de consul du Maroc à Nouadhibou.

Le grand commis de l’État se lance néanmoins dans le business. Avec succès. Après des minoteries dans plusieurs villes, la famille acquiert, en 1993, dans le cadre de la privatisation, la société de distribution des hydrocarbures Petrom. C’est d’ailleurs aujourd’hui l’une des poules aux œufs d’or du holding familial Holsatek : Petrom brasse un chiffre d’affaires de 4 milliards de dirhams (351 millions d’euros), avec un réseau de 220 stations-service.

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 Rassemblement national des indépendants

Ali Bouaida a été aussi l’un des fondateurs du Rassemblement national des indépendants (RNI). Un parti auquel la famille est restée fidèle et dont elle est l’un des principaux bailleurs de fonds. Un statut qui a permis à la benjamine de la fratrie, Mbarka Bouaida, de figurer en bonne place dans la liste nationale du RNI pour décrocher son premier mandat de députée en 2007.

Depuis, elle ne cesse de briller dans son rôle de pasionaria sahraouie : après un « stage » express à la tête de la commission des affaires étrangères au Parlement, elle est nommée secrétaire d’État à la Diplomatie, en duo avec le chef du parti de l’époque, Salaheddine Mezouar. En 2017, elle rempile au gouvernement, sous l’aile protectrice du nouveau président du RNI, Aziz Akhannouch, au département de la Pêche maritime. Son cousin germain, Abderrahim Bouaida, est aussi président du conseil régional de Guelmim sous les couleurs de la même formation politique.

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