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Maroc : les cinq familles qui comptent au Sahara occidental
Représentants de la tribu des Aït Aoussa, la famille Tamek dispose d’une grande influence du côté d’Assa Zag, à un jet de pierre de la frontière algérienne. Le nom est étroitement lié à celui d’un ancien colonel des Forces armées royales (FAR), Aïda Ould Tamek. Il a assis sa réputation dans les milieux sahraouis en défendant par les armes l’intégrité territoriale du royaume.
Dans les années 1970 et 1980, cet officier supérieur a été l’un des principaux enrôleurs de Sahraouis pour le compte de l’armée marocaine. Résultat : des centaines de membres de la tribu des Aït Aoussa se retrouvent à servir sous les drapeaux, devenant une composante essentielle dans l’équation du conflit armé encore ouvert au Sahara. Plusieurs des recrues ont d’ailleurs atteint des grades supérieurs, permettant à la jeune génération des Tamek d’étendre son influence.
Mohamed Saleh Tamek
En politique aussi, le clan maintient le contrôle sur son fief, à l’image de Rachid Tamek, actuel président du conseil provincial d’Assa Zag. Pas plus tard qu’en octobre 2017, ce membre de la Chambre des conseillers a été le porte-voix de la diplomatie marocaine devant la 4e commission de l’Assemblée générale de l’ONU.
Un discours à l’occasion duquel il a pointé la responsabilité de l’Algérie dans le conflit, bien loin des thèses indépendantistes ardemment défendues par un autre membre de la famille, Ali Salem Tamek, qui compte parmi les « séparatistes de l’intérieur » les plus offensifs, au point d’avoir été renié par sa tribu, dont la figure la plus en vue aujourd’hui n’est autre que Mohamed Saleh Tamek.
Ce dernier a occupé plusieurs fonctions officielles : ancien wali de la région de Dakhla, wali chargé de l’Entraide nationale, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, avant de devenir délégué général de l’administration pénitentiaire.