Sahel : Iyad Ag Ghaly tente-t-il un rapprochement avec Abou Walid al-Sahraoui ?

Le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, déjà à la tête d’un regroupement de plusieurs groupes jihadistes, tenterait d’étendre son influence dans la région, notamment via un rapprochement avec l’émir de l’État islamique au grand Sahara.

Des membres d’un groupe armé dans des véhicules, à Kidal, au Mali, le 13 juillet 2016. © SOULEYMANE AG ANARA / AFP

Des membres d’un groupe armé dans des véhicules, à Kidal, au Mali, le 13 juillet 2016. © SOULEYMANE AG ANARA / AFP

Publié le 15 février 2018 Lecture : 1 minute.

Iyad Ag Ghaly. © Capture écran/Youtube/ image de propagande
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Sahel : Iyad Ag Ghaly, l’insaisissable

Depuis le double attentat de Ouagadougou, Iyad Ag Ghaly est le chef jihadiste le plus recherché de la région. À moins que cet ancien interlocuteur privilégié d’Alger et de Bamako ne bénéficie toujours d’une protection…

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Au Mali, Iyad Ag Ghaly, leader du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), et Abou Walid al-Sahraoui, émir de l’État islamique au grand Sahara (EIGS), ont-ils entamé un rapprochement ?

Selon nos sources, les deux chefs jihadistes se seraient rencontrés début décembre dans la région de Kidal. Quelques jours plus tard, Sahraoui se serait entretenu avec des lieutenants d’Ag Ghaly à Tin Abao, au sud de Ménaka.

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Leurs hommes ont été vus ensemble à plusieurs reprises ces derniers mois près des villages de Talataye et d’Indelimane, situés entre Ansongo et Ménaka. Parmi les proches d’Iyad Ag Ghaly qui auraient participé à ces discussions figure Malick Ag Wanasnat, tué dans la nuit du 13 au 14 février dans une frappe de l’armée française dans le nord du Mali. Leur alliance serait surtout effective dans la zone dite des trois frontières (Mali-Burkina-Niger), où sévit Sahraoui et où la force conjointe du G5 Sahel compte se déployer.

Leur alliance serait surtout effective dans la zone dite des trois frontières (Mali-Burkina-Niger), où sévit Sahraoui et où la force conjointe du G5 Sahel compte se déployer.

Le GSIM dirigé par Iyad Ag Ghaly, dont la création remonte à mars 2017, est placé sous la bannière d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le groupe jihadiste regroupe Ansar Eddine, Al-Mourabitoune ainsi que la katiba Macina. « Ag Ghaly était déjà le patron du jihad malien. Avec ce rapprochement, il veut élargir son influence au niveau régional », s’inquiète une source sécuritaire occidentale.

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