
Manifestation de l'opposition à Lomé, au Togo, le 3 août 2013 (image d'illustration). © Erick Kaglan/AP/SIPA
Au Togo, la mise en place du dialogue politique passe par une première étape : le choix des participants. Une sélection forcément compliquée.
Qui participera au dialogue ? La question risque de poser bien des problèmes, car certains se sentiront forcément lésés au sein de l’opposition, qui plaide pour des discussions restreintes afin d’éviter que des formations dites satellites de l’Union pour la République (Unir) ne s’invitent et servent les intérêts de la majorité présidentielle.
Mais faut-il pour autant n’y convier que les partis représentés à l’Assemblée nationale ? Il est inimaginable aujourd’hui d’organiser un dialogue auquel ne participerait pas le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam. Mais sur quels critères objectifs pourrait-on y convier un parti extra-parlementaire plutôt qu’un autre ? « Si le dialogue se passe au Parlement, on acceptera d’en être exclus. Autrement, nous ne serons pas d’accord », prévient Gerry Taama, ex-candidat à la présidentielle et leader du Nouvel engagement togolais (NET).
Certains suggèrent de désigner un négociateur en chef, qui symboliserait l’unité de la coalition et porterait ses revendications face au pouvoir qui, lui, n’a toujours pas montré de signes de division. Un conseil difficile à mettre en œuvre compte tenu de la méfiance qui prévaut entre les acteurs de l’opposition.
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