
Manifestation unitaire des syndicalistes de l'Union générale tunisienne du travail,le premier mai 1946, à Tunis. © Archives Jeune Afrique-REA
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ne devrait pas avoir de place dans le paysage politique tunisien, elle y tient cependant une position… « centrale ».
L’atypique organisation ouvrière, qui, depuis sa création, en 1946, a mêlé activité syndicale et rôle politique en accompagnant la lutte nationale, est considérée non plus comme un acteur de la société civile mais bien comme un moteur politique. Forte de près de 750 000 adhérents, elle pèse plus que tous les partis réunis, est en contact avec ceux qui comptent et réussit à infléchir ou à contrer les décisions gouvernementales.
Si bien que, d’instance nationale, elle s’est muée en interlocuteur sans lequel aucune décision n’est prise. À son actif, l’initiative du Dialogue national, en 2013, qui lui a valu d’être l’un des quatre récipiendaires du prix Nobel de la paix en 2015, avec l’Utica, l’Ordre national des avocats et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme. « Notre objectif n’était pas politique, mais nous y avons pris goût », confie l’un de ses dirigeants.
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