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Les laboratoires face aux trafics de faux médicaments
À Abidjan, la Nouvelle Clinique Farah (NCF) affiche son ambition de jouer dans la cour des grands. Ce petit établissement sanitaire bâti sur 950 m2 qui en 2005 ne comptait que dix lits a investi 15 milliards de F CFA (22,8 millions d’euros), financés en partie par BGFIBank, pour passer à 110 lits, un chiffre très proche du total de 112 lits revendiqué par l’un de ses concurrents, la Polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie (Pisam).
Désormais, l’établissement fondé par le docteur Walid Zahreddine, son actuel PDG, occupe 8 500 m2 dans un bâtiment neuf de cinq étages et s’enorgueillit de services aux normes en vigueur en Afrique du Nord, en Europe, en Asie ou en Amérique. Soixante médecins y travaillent, dont quinze praticiens résidents. Ouvert fin juillet durant les Jeux de la francophonie, l’établissement a pris en charge une grande partie des personnes blessées pendant l’événement, ce qui a suscité l’intérêt du président Ouattara et de son épouse.
Unité spéciale de procréation assistée
Son niveau d’équipement a retenu leur attention. Toutes les salles d’hospitalisation sont dotées de réseaux de fluides médicaux. Le suivi du patient a été renforcé. Sur le volet imagerie, l’IRM de la polyclinique est unique en Afrique de l’Ouest. Il permet de procéder à des anesthésies dans la salle d’examen. Autre nouveauté, la clinique peut fragmenter au laser des calculs rénaux et s’est dotée d’une unité spéciale de procréation assistée. Le pôle de réanimation a aussi été modernisé pour correspondre aux normes internationales.
Afin d’exploiter au mieux ces matériels, le personnel a suivi des formations en Allemagne, en France, en Inde et au Liban. L’établissement a ainsi pu être certifié ISO 9001:2008. Sa montée en gamme survient au moment où le groupe Novamed (qui détient sept cliniques à Abidjan, lire ci-contre) et Pisam mènent d’importants programmes d’investissement. Cette émulation devrait ravir les Abidjanais, souvent critiques à l’égard des services médicaux offerts dans leur ville.
Valeur sûre
Pour renforcer le suivi du patient, la clinique Farah a misé sur le système d’information Osiris, développé par la société française Evolucare Technologies.