Le 28 aout à Paris, à l’issue d’un mini-sommet sur la crise migratoire, auquel ont participé Mahamadou Issoufou et Idriss Déby Itno, le président Macron a renouvelé sa proposition d’identifier en amont, sur le sol nigérien ou tchadien, les personnes qui veulent demander asile à la France. Si N’Djamena se montre réticent, craignant de voir exploser le nombre de migrants transitant sur son territoire, le dossier est déjà bien avancé à Paris, où l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) envisage d’envoyer des agents sur place dès qu’un accord aura été trouvé.
« Missions de protection »
Dans le cadre de ce que l’entourage d’Emmanuel Macron appelle des « missions de protection », ces « détachés » de l’OFPRA seraient chargés, en concertation avec le HCR (Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU), d’examiner les demandes et d’« éviter autant que possible aux migrants deux traversées périlleuses : la Libye et la Méditerranée », glisse un diplomate. Paris s’est engagé à fournir des billets d’avion et à accorder sa protection aux personnes dont le dossier aura été accepté au Niger ou au Tchad par les fonctionnaires de l’OFPRA.