Fedorah Bikay veut sensibiliser les jeunes Congolais aux questions environnementales

Fedorah Bikay, jeune diplômée congolaise, membre de l’ONG Congo Green Citizen, se bat afin d’informer et d’éduquer la population sur la gestion des déchets et la préservation de la biodiversité.

Vue d’une décharge sauvage, en Afrique. © MyriamLouviot/CC/WikimediaCommons

Vue d’une décharge sauvage, en Afrique. © MyriamLouviot/CC/WikimediaCommons

Publié le 2 août 2017 Lecture : 2 minutes.

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Sa vidéo Banquise de bouteilles en plastique, publiée sur le site de France 24, a fait le tour des réseaux sociaux. Fedorah Bikay, militante écologiste, a filmé ces millions de bouteilles échouées sur les rives du fleuve Congo, à Kinsula, en aval de Kinshasa, le 27 avril.

Trois mois plus tard, elles sont toujours là, malgré l’alarme lancée par Congo Green Citizen, une ONG fondée par un collectif de jeunes, avec l’objectif d’éduquer, de former et d’informer sur les questions environnementales.

Pour que Kinshasa retrouve un peu de son lustre passé

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Fedorah Bikay a rejoint cette organisation en 2015, après avoir travaillé dans un bureau d’études marketing puis dans une banque. « Je suis chef de projet et community manager au sein de l’association, dont je gère, entre autres, la communication sur les réseaux sociaux », explique la femme de 27 ans.

Née à Kinshasa et titulaire d’un master en communication sociale obtenu en 2012 à l’Université catholique du Congo, Fedorah Bikay a commencé à s’intéresser aux questions environnementales après avoir constaté que dans sa cité natale « les caniveaux et les rivières [étaient] remplis de détritus, même en centre-ville. »

Plusieurs raisons à cela. D’abord, l’absence de structures d’assainissement et de traitement des déchets au niveau du gouvernorat de Kinshasa. Ensuite, un désintérêt de la population pour les questions de salubrité et de gestion des déchets. Les conditions de vie difficiles et la pauvreté n’arrangent rien, et tout le monde en pâtit.

Priorité à l’éducation des jeunes

Congo Green Citizen mise donc sur les jeunes, en organisant des ateliers et des conférences ou en lançant des pétitions comme celle sur le « zéro sachet » à Kinshasa. « Les jeunes sont comme des feuilles blanches sur lesquelles il est possible d’écrire de bonnes choses. Nous cherchons à leur inculquer des notions de biodiversité, de tri, de recyclage, de déchets – biodégradables ou non – et nous leur apprenons les gestes écoresponsables. »

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Très attentifs, les jeunes écoutent, s’étonnent et sont très réactifs. Les femmes commerçantes et les maraîchères, qui génèrent des déchets, sont une autre cible de l’ONG. « Là encore, nous les formons et les informons sur la gestion de ces déchets », insiste Fedorah. Pour que Kinshasa retrouve un peu de son lustre passé.

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