Dans ce dossier
Il est donc urgent de construire des échanges francs et transparents entre acteurs économiques. Cela passe d’abord et avant tout par la restauration du dialogue entre entrepreneurs locaux. Avec Sultani Makutano, le Fair Business Network for Congo Empowerment que nous avons lancé il y a deux ans et qui s’est imposé comme une référence dans le monde des affaires congolais, nous nous évertuons tous les jours à mettre les acteurs économiques locaux en position de force, afin de faire émerger une véritable élite économique dans le pays.
Pari réussi si l’on en juge l’engouement autour d’un réseau – quelque 400 membres locaux ou issus de la diaspora – qui, par la fraîcheur de son positionnement, dénote son dynamisme et sa volonté marquée d’aller au-delà des constats stériles et d’éviter à tout prix la grand-messe institutionnelle.
Un nouvel élan pour les entrepreneurs congolais
Forts de ce succès, investisseurs congolais et étrangers, dont les principaux acteurs de l’industrie africaine, sont de nouveau attendus, du 14 au 16 septembre, à Kinshasa. Trois jours consacrés au networking et aux rencontres business to business dans la capitale congolaise. Le tout en mode all inclusive et dans un cadre détendu, bienveillant et sécurisé, afin de spéculer dès aujourd’hui sur l’après-crise en RD Congo, en pariant sur le boom industriel de ce géant d’Afrique centrale.
Les acteurs économiques locaux en sont désormais conscients et poursuivent, depuis, deux objectifs majeurs pour relever le défi : en finir avec un certain esprit de défiance les uns par rapport aux autres, d’une part, et aborder les sujets qui fâchent avec franchise et clarté, de l’autre.
Les résultats sont là. Dans le monde des affaires congolais, les lignes bougent réellement. Il suffit d’observer toutes les nouvelles perspectives commerciales qui se présentent à nous.
Il faut renouer le contact avec les investisseurs étrangers
L’effort doit désormais porter sur la rénovation du dialogue avec les investisseurs internationaux. On ne peut plus se voiler la face : le climat des affaires en RD Congo effraie nombre de nos partenaires étrangers.
Entre crise politique, crise économique, corruption, et j’en passe, la réputation du pays à l’international est désastreuse. Aucune communication ne saurait enrayer cette spirale infernale si, ici, sur le terrain, nous n’acceptons pas de remettre en question notre mode relationnel avec les investisseurs. C’est pourquoi, à notre niveau, nous avons clairement pris acte de la nécessité d’instaurer une dynamique transparente et décomplexée d’accompagnement et d’appui visant à consolider une logique gagnant-gagnant.
Un investisseur, c’est comme un touriste : s’il ne rentre pas chez lui heureux et en ayant envie de revenir, c’est que le pays hôte n’a pas fait son travail ! Nos intérêts mutuels ne peuvent faire l’impasse sur la confiance, pleine, entière et inconditionnelle.