Énergie : les ambitions régionales de la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire compte bien amplifier sa capacité énergétique d’ici 2020 tout en se tournant de plus en plus vers les énergies renouvelables.

Le complexe hydroélectrique de Soubré, financé par la China Eximbank, a été mis en eau en mars. © Sia KAMBOU/AFP

Le complexe hydroélectrique de Soubré, financé par la China Eximbank, a été mis en eau en mars. © Sia KAMBOU/AFP

Publié le 26 juillet 2017 Lecture : 2 minutes.

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La Côte d’Ivoire persévère dans son ambition d’éclairer toute la région. Dans le cadre du programme de renforcement du parc électrique qu’il a lancé en 2011 pour passer d’une puissance installée de 2 000 mégawatts (MW) à 4 000 MW à l’horizon 2020, le pays mise sur une réorganisation du mix énergétique en développant l’hydraulique et le renouvelable pour réduire la part du thermique (charbon, gaz ou pétrole), lequel reste prédominant (plus de 80 % du parc actuel).

De 2011 à 2017, le pays a investi 7 000 milliards de F CFA (plus de 10 milliards d’euros) dans le secteur, selon les données du ministère de l’Énergie. Il exporte déjà de l’électricité au Ghana, au Burkina Faso, au Mali, au Togo et au Bénin. La stratégie du pays est d’étendre les exportations vers la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia. Afin de relier la Côte d’Ivoire aux trois pays, la construction d’une ligne à haute tension de 1 400 km est en projet, dont le coût a été estimé à 211,87 milliards de F CFA.

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La transition énergétique entamée

En attendant, d’ici à 2020, le gouvernement souhaite accélérer la restructuration du mix énergétique pour réduire la part des énergies fossiles à 66 % et, dans le même temps, augmenter à 34 % (contre 1 % à la fin de 2016) la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité.

En matière de renouvelable, tous les projets sont portés par le secteur privé via des partenariats public-privé dans lesquels l’État s’engage à acheter l’électricité qui sera produite.

Plusieurs chantiers ont été engagés, dont le plus emblématique est la construction de la centrale à biomasse de palmiers dans la région d’Aboisso (Sud-Est, proche du Ghana), qui devrait entrer en service au premier semestre 2019, avec une puissance installée de 66 MW.

À Abidjan, la livraison d’une centrale au biogaz (produit à partir de déchets ménagers) d’une capacité de 8,5 MW est également prévue pour 2019.

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Dans la filière solaire, le gouvernement travaille sur deux projets de centrale, l’une d’une puissance de 20 MW à Korhogo, l’autre de 50 MW, dans la région du Poro (Nord).

Toujours dans le septentrion ivoirien, dans la région de Boundiali, une unité de production d’électricité à partir de résidus de coton est également en projet, un investissement estimé à 21 milliards de F CFA pour une capacité de 25 MW.

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Enfin, dans le Centre-Ouest, cœur de la production cacaoyère, c’est la biomasse de cacao qui pourrait servir de combustible pour une centrale de 20 MW, dont le coût est évalué à 21 milliards de F CFA. Encore à l’étude, cette dernière ne verra a priori pas le jour avant 2020.

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