Depuis le décès d’Étienne Tshisekedi, en février, l’UDPS évolue sans tête. Les statuts du parti exigent pourtant de convoquer un congrès extraordinaire dans « un délai ne dépassant pas trente jours » après la mort du chef. Problème : la dépouille du « Sphinx de Limete » n’est pas rentrée au pays. Pis, l’UDPS est au bord de la crise de nerfs après les expulsions de plusieurs de ses cadres.
C’est le cas du nouveau Premier ministre, Bruno Tshibala, radié pour avoir fomenté la fronde, au sein du Rassemblement de l’opposition, contre le fils de l’opposant historique. « Toutes les exclusions intervenues après la mort de notre président sont nulles et de nul effet », estime Valentin Mubake. Exclu, lui aussi, de l’UDPS pour avoir rencontré le président Joseph Kabila sans l’aval de son parti, cet ancien conseiller spécial de Tshisekedi père dénonce « une tentative visant à écarter des concurrents à la succession ».
Et il en appelle à une « solution concertée » face à la crise qui divise l’UDPS. « Le décès de Tshisekedi ne nous laisse pas d’autre choix que d’organiser un conclave pour mettre en place un collège dirigeant qui devra nous conduire vers le congrès », suggère-t-il. « Il n’en est pas question », rétorque Jean-Marc Kabund-A-Kabund, secrétaire général du parti. Pour lui, la porte de l’UDPS est définitivement fermée aux « individus qui ont librement choisi de se rapprocher du camp Kabila ».