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Burkina Faso : l’art du rebond
Opérationnel depuis février 2016, le Système de liaison virtuelle pour les opérations d’importation et d’exportation (Sylvie) affiche un bilan très positif. Ce guichet numérique unique pour les opérations d’import-export réunit tous les acteurs publics et privés chargés de délivrer les documents requis pour le dédouanement des marchandises. Y sont notamment reliées les banques, les sociétés d’assurances ou encore la Cotecna, société suisse chargée de l’inspection et de la certification des marchandises.
« Au début, nous avons rencontré quelques difficultés, mais, à force de sensibilisation et de dialogue, tous les acteurs ont compris son intérêt et adhérent aujourd’hui à la plateforme », explique Daouda Garané, le directeur général de la Société de gestion de la plateforme Sylvie (Sogesy). Le système allège le quotidien des opérateurs de nombreuses paperasses ou formalités et s’avère efficace pour réduire la fraude et la concurrence déloyale qui pénalisent l’État et les entreprises. Il a permis de récolter plus de 20 milliards de F CFA (30,5 millions d’euros) supplémentaires en 2016.
72h contre 1 semaine auparavant
« L’administration exige maintenant un délai de soixante-douze heures pour le dédouanement des marchandises [contre une semaine auparavant], mais nous comptons le raccourcir encore », annonce Daouda Garané. Pour que le séjour en douane n’excède plus les vingt-quatre heures, d’autres acteurs intervenant dans la délivrance d’autorisations nécessaires au dédouanement vont bientôt intégrer la plateforme, dont les directions du médicament et des services vétérinaires, du laboratoire national de santé publique et du centre de contrôle des véhicules automobiles.
« À terme, poursuit le patron de la Sogesy, la dématérialisation des formulaires délivrés par toutes ces administrations va nous permettre d’interconnecter Sylvie et Sydonia [le système douanier], de sorte que les documents produits sur l’un soient disponibles sur l’autre, et vice versa. »