
Avenue de la Nation, à Ouagadougou, Burkina Faso, en octobre 2012. © Nyaba Leon Ouedraogo pour JA
Six mois après sa création, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (Coder), qui regroupe les partis de l’ex-majorité présidentielle, a profité du renouvellement de son bureau, le 20 avril, pour dresser un premier bilan de son action.
Après Ablassé Ouédraogo, leader du Faso autrement, qui avait assuré en premier la présidence de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (Coder), fin 2016, c’était au tour de Me Gilbert Noël Ouédraogo, le président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), de passer le flambeau, cette fois à Rasmané Ouédraogo, le patron de la Nouvelle Alliance du Faso (Nafa). Achille Tapsoba, président par intérim du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et Amadou Dabo, de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), ont été désignés vice-présidents.
Le processus de réconciliation nationale doit intégrer tous les Burkinabè, et il faut aller vers chacun d’entre eux. Aller voir quelqu’un ne veut pas dire l’absoudre
Gilbert Noël Ouédraogo a notamment fait le point sur les rencontres récemment organisées par les membres de la coalition, en particulier la visite rendue à l’ancien président Blaise Compaoré à Abidjan le 11 avril, qui, selon lui, était indispensable. « Le processus de réconciliation nationale doit intégrer tous les Burkinabè, et il faut aller vers chacun d’entre eux. Aller voir quelqu’un ne veut pas dire l’absoudre. Cela ne veut pas dire que la personne n’a pas de responsabilité dans ce qui se passe, a-t-il martelé. Il s’agit seulement de lui donner la liberté et la possibilité de s’exprimer […]. C’est l’ensemble des vérités mises en commun qui va permettre d’éclairer le peuple burkinabè et de sortir la vérité. »
Un mémorandum en cours de rédaction
Une délégation de la coalition avait d’ailleurs déjà rencontré, le 29 mars, Salif Diallo, le président de l’Assemblée nationale, entouré des présidents des groupes parlementaires, puis, le 3 avril, Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition.
La Coder est en train de finaliser la rédaction d’un mémorandum sur les termes de référence et les moyens d’organiser une démarche collective de réconciliation nationale qui devrait être remis au chef de l’État et aux parlementaires très prochainement, selon Ablassé Ouédraogo.
Les membres de la coalition espèrent que ce document aboutira à l’organisation d’un « forum préparatoire à la réconciliation nationale », qu’ils souhaitent voir convoqué par le président du Faso.
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