Politique économique
La directrice du FMI, Christine Lagarde, lors d’une réunion avec la Cemac, à Yaoundé, le 8 janvier 2016. © International Monetary Fund/CC/Flickr

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Cemac : craignant une crise économique, le FMI intervient de plus belle

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Économie

Cemac : Daniel Ona Ondo prend les rênes de la présidence

Après de deux années passées à diriger le Gabon en tant que Premier ministre, le nouveau président de la Commission de la Cemac va se pencher sur des dossiers d’envergure, comme la lutte contre corruption et la libre circulation des personnes.

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Mis à jour le 20 novembre 2020 à 16:46

Daniel Ona Ondo (Gabon), homme politique, il a été nommé Premier ministre le 24 janvier 2014 par le Président Omar Bongo Ondimba. © Affolaby James Franck

Sa retraite aura été de courte durée. Premier ministre du Gabon jusqu’en septembre, Daniel Ona Ondo a été nommé le 17 février président de la Commission de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac). Un poste taillé sur mesure pour cet agrégé d’économie âgé de 71 ans, qui a été ministre à plusieurs reprises, puis premier vice-président de l’Assemblée nationale avant d’être promu à la primature en 2014.

En dépit des difficultés budgétaires actuellement traversées par les États membres, Ona Ondo arrive dans un contexte plus favorable que celui des cinq dernières années, caractérisé notamment par le conflit civil qui a contraint la Cemac à évacuer son siège de Bangui pour une délocalisation erratique entre Libreville et Malabo.

Assurer la continuité des projets

Sur sa table, il trouvera le Programme économique régional (PER), dont la deuxième phase (2016-2020) vise à parfaire la diversification économique de la sous-région. Ce plan a été élaboré par une vieille connaissance, le Sénégalais Victor Ndiaye, dont le cabinet Performances a également participé à la conception du Programme stratégique Gabon émergent (PSGE). Dossier prioritaire aussi, la libre circulation des 36,7 millions d’habitants de la communauté, dont le Gabon vient de lever les derniers obstacles politiques.

Le Gabonais se heurtera aux inévitables querelles d’ego qui freinent, notamment, le rapprochement entre les Bourses de Douala et de Libreville. Il devra également tenter de mettre en place des contrôles financiers pour permettre une meilleure utilisation des contributions des États.