Proche de Jean-Yves Le Drian et breton comme lui, le journaliste Hubert Coudurier, directeur de l’information du Télégramme, a suivi de très près le ministre français de la Défense depuis sa nomination en 2012.
D’où la biographie empathique sous-titrée Le glaive du président, publiée ces jours-ci chez Plon, dans laquelle il est beaucoup question d’Afrique. Y est confirmée l’admiration que Le Drian éprouve envers le président tchadien Idriss Déby Itno, dont la « modestie » du domicile l’a impressionné (« C’est moins bien que l’ambassade de France »), admiration partagée par Patricia Adam, la présidente de la commission de la défense à l’Assemblée nationale (« C’est lui qui nous a le plus marqués, car c’est le seul qui ait une véritable connaissance de la zone »).
Autres confirmations : la froideur des relations de Le Drian avec son voisin du Quai d’Orsay, Laurent Fabius, ainsi que son antipathie à l’égard d’Hélène Le Gal, l’ex-conseillère Afrique de l’Élysée, qui le juge désespérément « afro-réaliste » et à propos de laquelle il lâche : « Je me branle [sic] de ce que pense tel ou tel conseiller. »
Quelques indiscrétions aussi, puisées dans les secret-défense de l’Hôtel de Brienne, comme cette démarche du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, remettant à son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, des comptes rendus d’écoute signalant la préparation d’un coup d’État incluant des attentats fomentés à Pointe-Noire par des mercenaires, en marge de la présidentielle congolaise de mars 2016.