CAN 2017 : la Côte d’Ivoire, favorite mais prudente

Si les Éléphants de Côte d’Ivoire se rangent parmi les grands prétendants au trophée de cette Coupe d’Afrique des Nations, le remaniement de leur équipe au cours de l’année 2016 peut leur porter défaut.

Un supporter ivoirien pendant le match disputé contre le Mali lors de la Coupe d’Afrique des Nations, à Libreville, le 8 février 2012. © Francois Mori/AP/SIPA

Un supporter ivoirien pendant le match disputé contre le Mali lors de la Coupe d’Afrique des Nations, à Libreville, le 8 février 2012. © Francois Mori/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 16 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Le trophé de la Coupe d’Afrique des Nations, au moment de l’annonce de la victoire du Gabon pour l’accueil de la CAN 2017, au Caire, le 8 avril 2015. © Hassan Ammar/AP/SIPA
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Ce ne sont pas ses trois derniers résultats – victoire contre le Mali (3-1), matchs nuls au Maroc (0-0) et en France (0-0) – qui vont ternir l’image de favori de la Côte d’Ivoire. Systématiquement propulsés au rang des prétendants au titre, les Éléphants ont toutes leurs chances de conserver celui qu’ils ont acquis il y a deux ans en Guinée équatoriale. Leur sélectionneur, le Français Michel Dussuyer, ne cherche pas à nuancer ce que de nombreux observateurs présentent comme une évidence. « Avec notre statut, la qualité de l’effectif, la confiance accumulée ces derniers mois, il est tout à fait logique de nous compter parmi les favoris de la compétition. »

Le successeur d’Hervé Renard sur le banc ivoirien cite également l’Algérie, le Sénégal, l’Égypte, le Maroc ou le Cameroun, tous capables selon lui d’aller au bout. Mais la Côte d’Ivoire, invaincue depuis la nomination de Dussuyer, en juillet 2015, semble être la mieux outillée, malgré les retraites internationales de Yaya Touré et de son frère Kolo, et la blessure au genou de Gervinho, obligé de déclarer forfait pour cette CAN. « Nous avons vécu, avec ces départs, une transition, mais qui n’a pas altéré les performances de l’équipe. La base reste solide, avec Bony, Dié, Gradel, Kalou, Sio ou Viera notamment. Et ceux qui sont arrivés ont très rapidement trouvé leurs marques. Aujourd’hui, j’ai un groupe qui vit bien, et qui est tourné vers des objectifs élevés. »

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Absence de Yaya Touré

Évidemment, Dussuyer n’élude pas la difficile qualification obtenue pour être au rendez-vous gabonais face à des adversaires – Soudan (1-0, 1-1) et Sierra Leone (0-0, 1-1) – loin d’appartenir au gratin du football africain. « C’est bien la preuve que ce groupe a encore une marge de progression. Nous avons parfois tendance à trop nous compliquer l’existence », ajoute le sélectionneur des Éléphants. Serey Dié, le capitaine, affiche lui aussi un optimisme raisonné.

« Nous sommes la Côte d’Ivoire, tout le monde attend beaucoup de nous. Mais n’oublions pas la qualité de nos adversaires du premier tour [Togo, Maroc, RD Congo], et ne perdons pas de vue que notre équipe a changé et que certains jeunes joueurs vont disputer leur premier grand tournoi international », insiste le milieu de terrain des Éléphants et du club suisse du FC Bâle.

L’absence de Yaya Touré risque également de se faire sentir. « J’aurais aimé qu’il revienne pour nous aider, car la présence d’un tel joueur est toujours un plus », assure le sélectionneur. Même si, jusqu’à présent, les Éléphants se sont plutôt bien débrouillés sans lui.

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