« Ce site n’est pas un centre de rétention », mais juste un lieu de transit, « avant la réinsertion sociale de ces hommes », explique le document-cadre de l’établissement, consulté par JA. Il est toutefois clos et sécurisé, pour éviter d’éventuelles représailles de Boko Haram à l’encontre de ses repentis.
Sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, ce centre, d’une capacité de 200 à 300 places, est dirigé par un officier de la gendarmerie nationale, assisté d’un représentant du ministère de la Justice, d’un psychologue, d’un agent de santé, de formateurs et de spécialistes en déradicalisation.
« Le processus peut durer deux ans, car il faut les écouter et comprendre leurs motivations avant de leur fournir une formation et de les réinsérer », explique un connaisseur du dossier.
Un second centre devrait être rapidement créé à Goudoumaria, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Diffa, si les redditions se multipliaient, comme l’espère le gouvernement. Il pourrait accueillir jusqu’à 1 000 personnes.