
Extrait du numéro 2920 de Jeune Afrique. © Jeune Afrique
Après avoir abandonné toute planification à la suite des plans d’ajustement structurel des années 1990, déléguant le pilotage économique aux institutions de Bretton Woods, les puissances publiques ont repris en main dans les années 2000 leurs stratégies économiques.
À la clé, des documents de plusieurs centaines de pages ayant pour objectif de mener le pays vers une véritable transformation économique sur une période de cinq à dix ans.
En une décennie, la liste des pays ayant mis en place un plan stratégique d’émergence s’est allongée : Maroc, Sénégal, Kenya, Éthiopie, Gabon, Côte d’Ivoire, Cameroun, Tunisie, Guinée équatoriale… Un grand nombre de ces documents ont été élaborés par des cabinets spécialisés. McKinsey en a réalisé plusieurs mais Boston Consulting Group, Roland Berger ou Bain & Company ont également été actifs, sans parler des structures nées localement comme Valyans Consulting au Maroc et Performances Group, du Sénégalais Victor Ndiaye.
Mais souvent, à cause d’un manque d’implication des administrations concernées, mais aussi en raison du caractère trop globalisant de ces plans pour des pays en manque de moyens, la plupart ont en grande partie échoué. Les politiques de planification stratégique sont donc en train de changer : elles s’orientent vers un modèle ciblant plutôt quelques actes forts et structurants, capables de changer la donne et impliquant souvent – et à un niveau important – le secteur privé.
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