Madagascar : les centres d’appels francophones recrutent

Grâce à l’arrivée de la fibre optique, en 2014, notamment à travers les efforts du malgache Telma et le renforcement du faisceau hertzien assuré par le français Orange, le secteur de l’externalisation de services, en particulier le créneau des centres d’appels francophones, est en plein essor à Madagascar.

Centre d’appel de la société marocaine Outsourcia, ici à Évreux en France. © Bruno LEVY pour Jeune Afrique

Centre d’appel de la société marocaine Outsourcia, ici à Évreux en France. © Bruno LEVY pour Jeune Afrique

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Publié le 24 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Vue du lac Anosy, à Tananarive, capitale de Madagascar. © Sascha Grabow/Wikimedia Commons
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Madagascar : nouveau départ ?

Près de trois ans après la fin de la crise politique et l’investiture du président Hery Rajaonarimampianina, Antananarivo aspire enfin à la stabilité et s’apprête à accueillir le XVIe sommet de la Francophonie, les 26 et 27 novembre.

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Le groupe de télécoms français SFR y a déjà délocalisé une partie de son centre d’appels en 2015, suivi, en janvier, par la multinationale Teleperformance, géant mondial du service client multicanal. D’autres comme BPO, ProContact, SmartOne, ADM Values, CSL ont également pris pied sur la Grande Île.

Fuseau horaire proche de celui de Paris, fiscalité incitative, main-d’œuvre à faible coût et parlant bien le français… Madagascar est en train de damer le pion aux deux principaux pays d’hébergement de ce type de services en Afrique francophone : le Maroc et Maurice. Environ 5 000 Malgaches travaillent déjà dans ces centres de services externalisés (plateformes d’appels, gestion de sites internet, programmation et conception assistée par ordinateur, etc.), et leur effectif pourrait atteindre les 50 000 d’ici à quelques années.

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Une solution anti-chômage

Dans un pays où le chômage touche 5,2 % des 15-24 ans (selon l’Organisation internationale du travail et la Banque mondiale), les nombreuses annonces d’emplois redonnent un peu d’espoir. Ces centres recherchent principalement des conseillers trilingues, des développeurs informatiques, des techniciens réseaux, des formateurs, etc.

« Les jeunes Malgaches ont encore de gros efforts à faire dans la pratique du français et des langues étrangères, car le niveau reste faible et on a du mal à trouver de bons candidats, explique un opérateur. L’autre problème est qu’ils considèrent ce travail comme un petit job et ne le prennent pas au sérieux. Et l’assiduité ou la ponctualité ne sont pas toujours respectées. »

Résultat, les centres se volent entre eux les rares bons profils qu’ils trouvent en augmentant leurs salaires… Or le bas coût de la main-d’œuvre est l’un des arguments qui les font venir à Madagascar. Les principaux opérateurs tentent de mettre en place une charte de bonnes pratiques.

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