Sommet d’Antananarivo : des forces de l’ordre sur le qui-vive

S’il y a bien un point qui inquiète les participants au sommet d’Antananarivo (26 et 27 novembre), comme ceux de toute rencontre internationale organisée ces derniers mois, c’est évidemment celui de la sécurité.

Policiers antiémeutes près de la place du 13-Mai. © RIJASOLO/RIVA PRESS

Policiers antiémeutes près de la place du 13-Mai. © RIJASOLO/RIVA PRESS

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Publié le 24 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Vue du lac Anosy, à Tananarive, capitale de Madagascar. © Sascha Grabow/Wikimedia Commons
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Madagascar : nouveau départ ?

Près de trois ans après la fin de la crise politique et l’investiture du président Hery Rajaonarimampianina, Antananarivo aspire enfin à la stabilité et s’apprête à accueillir le XVIe sommet de la Francophonie, les 26 et 27 novembre.

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Et après l’attentat « politique » à la grenade qui a fait deux morts et plusieurs blessés dans le stade d’Antananarivo, le 26 juin, lors des célébrations de la fête nationale malgache, les pouvoirs publics ont redoublé de vigilance. Ils ont même pu faire un galop d’essai, les 18 et 19 octobre, en accueillant à Tana le sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), qui s’est déroulé sans anicroche, hormis quelques petits problèmes de badges et une fréquentation en deçà des prévisions.

Un dispositif sécuritaire impressionnant 

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Les 26 et 27 novembre, les forces de l’ordre malgaches seront de nouveau sur le qui-vive dans la capitale, où quelque 6 000 soldats, gendarmes et policiers ont été mobilisés pour arpenter les rues, surveiller les bâtiments officiels et les lieux d’accueil des délégations ­attendues au sommet de la Francophonie. Plusieurs blindés militaires seront postés en permanence sur les grands axes, et les deux nouvelles voies rapides entre l’aéroport et le centre de Tana ne seront ouvertes qu’au dernier moment, après avoir été « re-vérifiées » par les services du déminage.

Nous bénéficions du même dispositif que celui mis en place pour l’Euro de football en France

Pour sécuriser les avions, l’aéroport ainsi que les principaux grands hôtels d’Antananarivo, la France a fait don de détecteurs de métaux et de scanners à bagages. Et, preuve que tous les scénarios ont été imaginés, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a prêté aux autorités malgaches du matériel de détection de radioactivité. « Sur ce plan, nous bénéficions du même dispositif que celui mis en place pour l’Euro de football en France, en juin », précise Mamy Rajaobelina, délégué général du comité d’organisation.

Pour éviter les intrusions dans les espaces où l’accès est restreint, les chefs d’État recevront une épinglette de reconnaissance – plaquées or (80 sont prévues) –, les ministres porteront des pin’s en argent (200) et le reste des délégations des badges de couleur. Toutes les accréditations sont distribuées en amont avec identifiant et mot de passe. Enfin, depuis plusieurs mois, les services de renseignements français, canadiens et américains ont été mis discrètement à contribution, en lien avec le Central Intelligence Service (CIS) malgache, pour déjouer toute tentative d’attaque terroriste.

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