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«Panem et circenses » ! disaient les Romains, qui s’y entendaient pour distraire la plèbe de ses maux. Des jeux ? Le monde entier en sera abreuvé du 5 au 21 août à Rio de Janeiro.
10 500 modernes gladiateurs représentant 206 comités nationaux olympiques rivaliseront dans 126 disciplines, en 33 lieux différents. Après la publication d’un rapport accablant de l’Agence mondiale antidopage (AMA), il n’est pas assuré que les Russes soient du nombre, même si le Comité international olympique (CIO) manifeste peu d’empressement à les exclure. Lui aussi accusé de tricherie d’État, le Kenya, qui est quand même le pays africain le plus titré de l’histoire des Jeux, s’en est pour sa part tiré. Mais de justesse.
Quant au pain… À deux semaines de la cérémonie d’ouverture, les Brésiliens semblent peu disposés à se laisser distraire des maux qui les accablent : marasme économique, corruption, crise sanitaire, menace terroriste et, plus que tout, insécurité galopante. C’est entendu, Rio est l’une des villes les plus dangereuses du monde. Mais ne disait-on pas la même chose des villes sud-africaines avant le Mondial de foot 2010 ? Or tout s’était à peu près bien passé, alors…