Politique
Palais royal de Rabat. © JTB PHOTO/UIG/GETTY IMAGES

Cet article est issu du dossier

Maroc : les hommes de Mohammed VI

Voir tout le sommaire
Politique

Mohamed Moâtassim : le politique de service de Mohammed VI

Sa connaissance du champ politique avait convaincu Hassan II de le recruter en tant que chargé de mission au cabinet royal en 1995, avant qu’il ne soit promu conseiller royal par Mohammed VI dès les premiers mois de son règne. Mohamed Moâtassim est l’un des hommes de sa Majesté.

Réservé aux abonnés
Par - à Casablanca
Mis à jour le 21 juin 2016 à 14:20

Mohamed Moâtassim, 60 ans. © AIC PRESS

Une semaine avant le discours du 9 mars 2011 de Mohammed VI annonçant une réforme de la Constitution, Mohamed Moâtassim reçoit les dirigeants des principales centrales syndicales du pays.  Il joue l’émissaire du roi pour leur annoncer le lancement de profondes réformes institutionnelles à même d’apaiser le climat social, sous tension dans le contexte des Printemps arabes. Quelques semaines plus tard, il est nommé à la tête du mécanisme politique chargé de coordonner, avec les partis politiques et les syndicats, les différentes propositions de la réforme constitutionnelle.

L’homme était tout désigné pour assurer cette tâche : ce professeur de droit constitutionnel avait été ministre chargé des Relations avec le Parlement sous Hassan II. Sa connaissance du champ politique avait convaincu le roi de le recruter en tant que chargé de mission au cabinet royal en 1995, avant qu’il ne soit promu conseiller royal par Mohammed VI dès les premiers mois de son règne. Son rôle de négociateur et d’interlocuteur occasionnel de la classe politique, Mohamed Moâtassim allait le jouer pleinement dans le cadre de la réalisation de la sixième loi fondamentale du royaume.

C’est d’ailleurs lui qui fera lecture, devant une caméra de la télévision publique, des 180 articles de la Constitution de 2011 à la veille de son adoption par référendum. Depuis, l’homme est plutôt discret. Le retour d’El Himma sur le devant de la scène en septembre 2011, en tant que conseiller royal, l’a, il est vrai, quelque peu éclipsé.