Dans ce dossier
Maroc : les hommes de Mohammed VI
C’est lui qui a dessiné les contours du Maroc des douze régions dans un rapport remis au roi début 2011, juste avant que la réforme constitutionnelle ne diffère ce chantier de régionalisation de quatre ans. Entre-temps, Omar Azziman a été gratifié d’un poste de conseiller royal au lendemain de l’adoption de la nouvelle loi fondamentale. Dans le cabinet, ce haut commis de l’État a néanmoins eu du mal à trouver sa place, surtout depuis que Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), est devenu le « Monsieur Droits de l’homme » du Palais.
Jusque-là, ce dossier revenait à Azziman, l’ancien patron du CCDH (ancêtre du CNDH), qui avait habilement négocié la création de l’Instance Équité et Réconciliation (IER). En 2013, on trouve à ce conseiller royal, réputé être un diplomate chevronné, un nouveau gros dossier à gérer.
Il est nommé président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, après un discours royal où l’enseignement est érigé en nouveau chantier de règne. Azziman est d’ailleurs là pour rappeler cette constante. Quand Abdelilah Benkirane fustigeait son ministre de l’Éducation nationale, le technocrate Rachid Benmokhtar, au sujet du débat sur les langues de l’enseignement, c’est Omar Azziman qui est sorti du bois quelques semaines plus tard pour rappeler dans les colonnes de la presse les directives royales à ce propos.